27 Avr Crème solaire ! Dangers ?
Le point sur les dangers des crèmes solaires!
Évoquer la « crème solaire » nous renvoie immédiatement à des images de vacances. Mais, depuis quelques années, celle-ci est associée à des notions bien moins réjouissantes de dangers. Immersion dans le sujet !
Filtres et écrans solaires :
Les filtres solaires sont des voiles chimiques dont le rôle est d’absorber les UVA et les UVB. Mais en réalité les filtres solaires sont brûlés à même la peau par le soleil, la crémation des filtres par le soleil libère alors des radicaux libres impliqués dans le vieillissement et la formation des mélanomes. C’est pourquoi on retrouve souvent des antiradicalaires ou anti radicaux libres dans les crèmes solaires pétrochimiques. Ils sont en fait là pour contrer les radicaux libres que les filtres produisent eux-mêmes au contact du soleil et non pas ceux que le soleil induit au contact de la peau. La consommatrice est bernée sur les intentions et les actions réelles du produit !! Les crèmes solaires à base de filtres représentent donc un danger pour la peau, malheureusement les dégâts sont souvent différés sur plusieurs années et sont complètement dissociés du lien « crème solaire et peau » pour être imputés au lien « soleil et peau ». La différence est pourtant de taille !
La toxicité?
Aussi, les crèmes solaires composées de substances chimiques sont connues pour leur toxicité, comme l’oxybenzone, présent dans 90 % des crèmes solaires traditionnelles (non bio). Suspectée d’agir en perturbateur endocrinien (perturbant l’équilibre hormonal du corps humain), la substance est également non biodégradable, ce qui fait de la crème solaire pétrochimique aussi un danger pour l’environnement. Heureusement, cette substance est interdite dans le bio.
Une réalité!
Les « écrans » issus d’un minéral (terre, roche, etc.) sont eux d’origine naturelle. Les plus utilisés sont le zinc et l’oxyde de titane. Ceux-ci ne se consument pas sous l’effet du rayonnement solaire. Ils protègent la peau en réfléchissant les rayons du soleil comme un miroir, d’où leur nom d’écrans et sont respectueux de l’environnement. Néanmoins, à cause de leur finish blanc sur la peau, ils n’ont pas la préférence des consommateurs, même si cette tendance tant a s’effacer d’année en années grâce à une recherche et développement des plus acharnées pour certaines marques bio. Dans d’autres secteurs, on retrouve aussi la combinaison des deux protections « filtres et écrans », cependant la présence des écrans ne se réduit ici qu’à un effet d’annonce marketing («écrans naturels»). En effet, à partir du moment où les filtres sont présents, la crème solaire représente des dangers potentiels pour la santé et l’environnement.
La question des nanoparticules
Les nanoparticules sont des substances invisibles à l’œil nu dont la taille est de l’ordre du nanomètre (un milliardième de mètre). La polémique à leur sujet ne concerne pas leur nature, mais bien leur taille : si petits qu’ils seraient capables d’endommager les membranes cellulaires, d’entraîner des perturbations au niveau de l’ADN et de provoquer des cancers.
En juin 2011, l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) recommande de ne pas appliquer de crème contenant des nano sur des peaux lésées (par des coups de soleil). Dans le bio, les nanoparticules sont interdites, cependant, elles sont venues surenchérir les dangers des crèmes solaires qui comportaient déjà des filtres, pour offrir un cocktail explosif, mais silencieux !
La protection qui tue
La mort progressive des barrières coralliennes serait due au blanchiment des coraux, résultat du déversement de plusieurs milliers de tonnes de crèmes solaires chimiques chaque année dans toutes les mers du globe, ce qui a dépassé le stade du danger pour porter celui de catastrophe ! L’équipe de chercheurs du professeur Roberto Danovaro en Italie confirme que les filtres UV semblent activer des virus capables de détruire les microalgues vivant en symbiose avec les coraux (www.ncbi.nlm.nih.gov).
En conclusion
Pour éviter les crèmes solaires à dangers, opter pour une crème de protection solaire bio, afin de préserver santé et écologie. Sachez à propos des IP qu’un indice 15 est déjà une protection importante et que rien ne sert de forcer la dose. Notons cependant que sans filtres chimiques (modificateurs endocriniens), sans nanoparticules (pourvoyeuses de cancer) et sans aucun danger pour la barrière de corail, les crèmes solaires bio protègent aussi des coups de soleil !
par Carol Cassone
pour Oliv’Magazine, mai 2012