06 Mai Déodorants ou antiperspirants ?
Déodorants ou anti-perspirants?
Que choisir pour bien faire ?
Contrairement aux anti-perspirants, les déodorants n’obstruent pas notre peau. Ils libèrent leur principes actifs en surface et neutralisent les odeurs. Mais pourquoi les hommes transpirent-ils plus que les femmes? Même si une étude japonaise montre bien que le sexe et la condition physique influencent la sudation, la science ne sait toujours pas pourquoi les hommes transpirent davantage; elle évoque la piste des hormones différentes selon les sexes (en effet, filles et garçons ont la même sudation avant la puberté). Cette étude nippone a prouvé dans un premier temps que le processus de sudation se déclenche plus rapidement chez les personnes bien entraînées. Pour le test, les médecins ont fait pédaler sur vélo statique un grand panel des deux sexes pendant une heure. Il s’est avéré d’une part qu’à condition physique égale, les femmes transpiraient moins et d’autre part que, si elles étaient peu entraînées, leur température corporelle devait être bien plus élevée avant que les premiers signes de sudation n’apparaissent, la régulation thermique se faisant moins bien.
Quand le corps à chaud!
La transpiration sert avant tout à refroidir le corps humain. Il existe néanmoins bien d’autres situations où nous transpirons sans que notre température corporelle augmente pour autant. Ainsi, des changements dans notre état émotionnel dus à l’anxiété ou tout simplement le stress provoquent une production d’adrénaline qui va nous faire transpirer. Lorsque notre corps produit des anticorps pour combattre les infections et faire chuter la fièvre, nous transpirons aussi. Par ailleurs, la transpiration gustative intervient lorsque notre métabolisme est activé pour digérer et assimiler la nourriture. En mangeant des aliments épicés, vous transpirerez avant tout sur le visage, le cou et le cuir chevelu. Ces aliments contiennent de la capsaïcine dont la composition chimique provoque une sensation de chaleur dans la bouche que notre corps prend pour un réchauffement.
Les femmes doivent de plus faire face à des défis spécifiques comme les déséquilibres hormonaux dus par exemple à la puberté ou à la ménopause, qui eux aussi peuvent conduire à une transpiration occasionnelle. Comment accompagner ces diverses causes de transpiration tout en respectant son corps et ses fonctionnements? Les déodorants et anti-perspirants réduisent a priori les odeurs découlant de la transpiration, sans être cependant indispensables. Nous sommes exposés à une pression sociale qui incite beaucoup d’entre nous à des comportements excessifs, parfois nuisibles à notre santé.
Les anti-perspirants au banc des accusés
Sels d’aluminium nocifs
Le danger provient des anti-perspirants et de leurs sels d’aluminium. Ces sels obstruent le canal sécréteur des glandes sudoripares. Ainsi, la sueur et les toxines ne peuvent quitter notre peau. Nous croyons ne plus transpirer, car les anti-perspirants bloquent notre perspiration dans les zones où nous les avons appliqués (la perspiration étant le mécanisme naturel d’élimination d’eau à travers notre peau). Avantage: plus aucune odeur sous les aisselles. Inconvénient: les toxines censées quitter notre corps doivent trouver un autre chemin. Hélas, elles sont stockées dans les ganglions lymphatiques et la lymphe (sous les aisselles, mais aussi dans la région du cou). Si nous nous rasons les aisselles, les déodorants à l’aluminium s’avèrent encore plus dangereux à long terme, car ils fragilisent la barrière cutanée (irritation, coupures) et permettent aux substances néfastes de pénétrer en profondeur et plus vite. A noté, de nombreux naturopathes constatent que les utilisateurs d’anti-perspirants sont souvent les patients atteint de trouble ORL chroniques tels que les angines, doit-t’on y voir un lien évident ou doit-t’on attendre 20 ans avant que la preuve scientifique soit établie?
Des métaux lourds cancérigènes
En 2005 déjà, le docteur anglais Philippa Darbre a pointé du doigt l’aluminium que contiennent certains anti-transpirants qu’elle soupçonnait de favoriser le cancer du sein. Saviez-vous que ce cancer touche chaque année 5’200 nouvelles femmes en Suisse, et que plus de 1’300 en meurent? Dans ce pays, c’est le type de cancer le plus répandu chez les femmes et la première cause de mortalité pour elles. Étonnamment, les cas de cancer ne doivent pas être annoncés à un organisme officiel. Par conséquent, les chiffres donnés sont approximatifs et inférieurs à la réalité. (source: Ligue suisse contre le cancer)
Une étude menée par des chercheurs en biologie cellulaire de l’université de Genève souligne que les sels d’aluminium ne sont pas sans danger pour les cellules mammaires. Les résultats ont été publiés dans la publication scientifique renommée «Journal of Applied Toxicology». Leur recherche a été financée principalement par la Fondation Meyer, la Ligue genevoise contre le cancer et la Fondation pour la lutte contre le cancer.
Il a été publié cependant que toutes les formes de l’aluminium ne sont pas nocives: l’alun potassium (potassium alum) contenu dans la pierre d’Alun est aussi appelé «sulfate d’aluminium et de potassium» ou «sulfate double de potassium et d’aluminium hydraté». Forme stable de l’aluminium, l’aluminium hydraté qui ne se fixe pas sur la peau. Chimiquement inerte, il s’élimine par le phénomène naturel de transpiration ou au moment de la douche. Il ne libère pas d’aluminium, à l’inverse des hydrates de chlorure d’aluminium contenus dans certains déodorants classiques. L’aluminium sous forme hydroxyde ou oxyde (appelé alumine) est le constituant essentiel des diverses argiles et ne peut nuire à notre organisme. Il agit uniquement sur la peau, sans passer dans le sang. Pourtant, même en sachant cela, on se méfie désormais de la pierre d’alun et à juste titre, elle contient deux mots que l’on n’aime pas croisé « sulfate » et « alluminium », pour moi ça fait trop!
Les déodorants bio sont-ils efficaces ?
Contrairement aux anti-transpirants, les déodorants n’obstruent pas les canaux sécréteurs et laissent libre passage à ce que notre organisme doit expulser (toxines, sueur). Ainsi, nous respecterons les mécanismes physiologiques du corps. Les déodorants libèrent les principes actifs en surface de la peau ; ces principes masquent ou annulent les odeurs sécrétées par la sueur. Saviez-vous que la sueur n’a pas d’odeur? Ce sont les bactéries éliminées avec la transpiration qui sentent mauvais une fois en contact avec l’air, phénomène qu’un bon déodorant pourra empêcher. Vous avez tout intérêt à choisir un déodorant biologique exempt de molécule chimique, pour emprisonner les odeurs. Les déodorants bio s’avèrent fort efficaces; ils sont à base d’une association d’huiles essentielles comme par exemple la sarriette, le girofle, le citron et bien d’autres, avec un pouvoir antibactérien exceptionnel.
Plus simple encore!
Des composants d’origine minérale comme le bicarbonate de soude ou la perlite, d’origine volcanique, renforcent l’action de ces huiles en servant de petites éponges face à l’humidité pour maintenir les aisselles sèches. Les déodorants bio pour hommes ou femmes agissent de manière identique, mais avec différentes fragrances. Si vous décidez de passer d’un déodorant classique avec aluminium à un déodorant bio, soyez patient(e) avec votre corps qui mettra plusieurs semaines à libérer les canaux excréteurs complètement obstrués par l’aluminium. Passé ce délai, les principes actifs naturels pourront déployer leurs effets bénéfiques. Nous vous conseillons de passer vos aisselles à l’eau et au savon avant la nuit, afin d’éliminer toute trace de produit. Ainsi, les aisselles auront la possibilité de respirer et de fonctionner normalement pendant votre sommeil. La gent masculine aura intérêt à opter pour un déodorant naturel. Il semble que les femmes soient attirées par les hommes transpirant fortement! Tout comme la libido féminine fluctue au cours du cycle menstruel, le goût des femmes en matière de partenaires serait dicté par des considérations hormonales, à en croire des chercheurs du Nouveau-Mexique. A leur pic de fertilité, les femmes seraient plus attirées par des hommes qui ont un fort taux de testostérone. Une affirmation à prendre ou à laisser!
par Carol Cassone
pour Oliv’Magzine, juin 2014