27 Avr Hygiène
Le corps et ses odeurs!
Dans nos sociétés modernes, la moindre odeur forte ou désagréable nous procure de la gêne, car elle nous ramène inconsciemment à nos origines primaires et animales. Aussi, les odeurs corporelles s’imposent comme un rappel constant à la détérioration naturelle du corps, un appel urgent l’hygiène salvatrice!
Se laver et sentir bon se révèle donc comme le moyen inconscient d’échapper à la mort en renaissant chaque jour à soi-même par une hygiène parfaite. Il ne faut pas nécessairement transpirer pour laisser une trace olfactive sur son sillage ou sur un vêtement; l’autorégulation naturelle et imperceptible de la peau s’en charge. L’idée est alors de ne pas avoir recours à une hygiène excessive, mais d’utiliser plutôt des produits de nettoyage sans ingrédients ni odeurs chimiques qui perturbent les mécanismes naturels de la peau.
Haut les mains!
La sueur qui émane des aisselles ou d’une autre partie du corps n’a en réalité pas d’odeur: ce n’est qu’en entrant en contact avec l’oxygène, qu’elle produit des microorganismes responsables de l’ odeur. Pour contrer ce phénomène, l’industrie cosmétique a incorporé des sels d’aluminium dans 90% des déodorants et antiperspirants, proposant une hygiène parfaite, mais à quel prix? Ces sels empêchent l’évacuation de transpiration de façon très efficace. Des chercheurs de l’Université de Genève ont cependant constaté dans une étude récente que les sels d’aluminium avaient des effets nocifs sur les cellules mammaires et qu’ils entraînaient un comportement anormal correspondant aux premières phases de transformation maligne des cellules (source: unig.ch). Le principe de précaution nous conseillerait enfin d’utiliser des déodorants et antiperspirants exempts de sels d’aluminium.
La toison d’or des dames
Le vagin et la vulve sont le centre d’une flore bactérienne à l’équilibre fragile, qui assure la protection du milieu. Les gels intimes les plus adaptés à cette hygiène ne doivent pas comporter de substances chimiques, ils sont composés de parfums exclusivement naturels (vérifier leur label bio) et formulés au ph physiologique (généralement de 5) adapté. Pendant la menstruation, les tampons et les serviettes hygiéniques traditionnels avec leurs nombreuses substances chimiques, telles que résorbants et autres plastifiants, génèrent, au contact du flux, de mauvaises odeurs qui ne vous appartiennent pas. Passez aux serviettes et tampons naturels vendus en magasins bio, vous serez étonnées!
A vos pieds!
S’ajoutant à la gêne, la transpiration trop abondante des pieds peut faire apparaître des mycoses entre les doigts de pieds. Mieux vaut porter dans ce cas pour des chaussettes en fibres naturelles, et surtout jamais de pieds nus dans une chaussure fermée. L’application quotidienne (matin et/ou soir) d’une crème bactéricide spécifique pour les pieds sera d’une aide précieuse en complément au déodorant. Le port de semelles de cuir limite la macération. Le tout peut être assurément complété par l’adjonction de poudre de bicarbonate de soude dans les chaussures.
L’action des crèmes et déodorants se verra renforcée par des savons, comme ceux d’Alep qui contiennent des huiles essentielles de laurier, aux vertus bactéricides et assainissantes. Les soins de pédicure n’auront aucune action sur les mécanismes de sudation, ils apporteront néanmoins un confort certain.
Hygie, déesse de la santé et de l’hygiène, nous enseigne avec simplicité que cette dernière s’affirme comme le premier rempart contre la maladie et certainement le tout premier pas vers la beauté!
par Carol Cassone
pour Oliv’ Magazine, avril 2012